N°11/SEMAINE 37 Suite à la
seconde guerre mondiale, les fabriquants d'automobile sont nombreux à
se faire connaître. Aux États-Unis, on dénombre plus de 20
manufacturiers, dont plusieurs sont regroupés sous deux compagnies,
Ford et General Motors. La période après guerre voit naître une
période économique riche qui poussera le consommateur à dépenser pour
des objets pour lesquels, avant cette période, qu'il ne pouvait
s'offrir. L'industrie automobile débute.
General Motors est le
grand gagnant pour 1950, avec sa marque Chevrolet qui obtient près de
23% des ventes de cette année, contre 21% pour Ford. Suivent ensuite
des marques comme Plymouth (10%), Buick (9%), Oldsmobile (8%), Pontiac
(8%), etc. Cependant, les chiffres de Ford sont trompeurs, puisque
cette compagnie préfère développer des modèles sous son propre lebel,
au contraire de General Motors qui passe par différentes marques. En
comptabilisant les marques de General Motors pour l'année 1950, ses
ventes explosent autour de 46%, toujours contre les 21% de Ford.
Mais si General Motors
semble en santé, financièrement, il en est autrement pour Ford. Au
contraire de son concurrent, Ford développe des modèles uniques pour
certains pays, les États-Unis bien sûr, mais aussi pour la
Grande-Bretagne, la France, l'Australie, l'Afrique du Sud, etc.
General Motors, exploitera certaines marques à l'extérieur des
États-Unis, mais le marché américian demeure sa principale source de
profits. Ford, connaît donc des problèmes financiers depuis l'après
guerre et le nouveau président, Henry Ford II, petit fils du
fondateur, commencera un long remaniement de la compagnie, dès 1945,
qui se poursuivra durant les années 1950.
Chevrolet Bel Air: Pour 1950, Chevrolet innova avec un
style révolutionnaire, créant un nom pour des décennies. La Bel
Air Hard Top fut dessinée comme un cabriolet avec un toit rigide
non-amovible. La première année de production elle ne fut produite
qu'à seulement 76 662 exemplaires, les acheteurs essayant
prudemment ce concept. La voiture coûtait 1 741 $. La suspension
avant était indépendante et baptisée «knee-action». Sur la photo,
une Bel Air 2 portes avec transmission automatique.
Ford Crestliner: Créé en
1949, le modèle de 1950 voit la nouvelle berline sport «Crestliner»,
une berline 2 portes avec peinture bicolore destinée à combattre
le populaire coupé à toit rigide de 1950 de Chevrolet. On retrouve
des versions avec moteur 6 ou 8 cylindres, 2 ou 4 portes. De plus,
selon les modèles, le nom changera pour Standard devenant Deluxe,
Custom et Custom Deluxe.
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Chevrolet Bel Air 1950
Ford Crestliner 1950 |
Le marché automobile français
Cinq ans après la fin du
conflit mondial, le marché automobile français connaît son renouveau.
En effet, depuis la fin de 1949, les tickets de rationnement ont été
supprimés, l’essence est de nouveau en vente libre et la liberté de
circulation a été rétablie. Les constructeurs disposent quant à eux
d’une plus grande liberté d’approvisionnement en matières premières.
L’automobiliste de 1950 a ainsi le choix entre 34 marques nationales
qui lui proposent une cinquantaine de modèles. Trois vedettes se
disputent les faveurs des acheteurs: la Renault 4 CV, la Peugeot 203
et la Citroën Traction Avant. Leur score dépasse les 30 000 ventes et
elles représentent à elles seules 66% du marché. Deux voitures voient
leur résultat dépasser les 10 000 ventes: la Simca 8 et la Ford
Vedette. Deux voitures populaires et économiques suivent autour de 6
000 ventes annuelles: la Panhard Dyna et la nouvelle Citroën 2 CV (les
premières livraisons datent de juillet 1949). La petite Simca 6 en
revanche parvient difficilement à réaliser plus de 4 000 ventes.
Les modèles français
détiennent 98 % de leur marché national, alors que plus du tiers de
leur production est exporté. Les importateurs ont donc une portion
congrue d’à peine 3 600 ventes que se partagent principalement les
américains (1725 immatriculations, principalement des Buick, Pontiac,
Chrysler, Cadillac, Studebaker et Packard) et les allemands (1449
immatriculations de Volkswagen, Opel et Mercedes) loin devant les
britanniques (381 Jaguar, MG, Riley, Bentley et Rolls Royce).
Renault est le
constructeur numéro 1 avec 31% du marché français, suivent ensuite
Citroën (21%), Peugeot (20%), Simca (13%), Ford (7%), etc.
Renault 4CV:
Du constructeur français Renault, la 4CV est une voiture conçue
par Fernand Picard et Charles-Edmond Serre, deux ingénieurs de
Renault, qui est présentée en octobre 1946, à la suite du
développement de trois prototypes, dont deux secrètement pendant
l'Occupation. C'est une petite voiture, mais elle est
particulièrement spacieuse pour son époque. La Renault 4CV
symbolise le retour de la paix et de la prospérité car elle est la
première voiture française accessible au plus grand nombre. La 4CV
est la voiture la plus vendue en France jusqu'en 1955. C'est la
première française à atteindre une production d'un million
d'exemplaires. Peugeot
203: Apparue en 1948, la 203 est rapidement disponible en
plusieurs versions (cabriolet, coupé, ou utilitaires), elle
commence sa carrière en 1949, alors que la France se relève de la
guerre. Elle sera l'unique modèle commercialisé par Peugeot
jusqu’en 1954.
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Renault 4CV 1950
Peugeot 203 1950 |
Sources:
Wikipédia.
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