N°1/SEMAINE
1 La
Ligue Prout dresse une liste des motoristes de la Formule 1 (tm) ainsi
que leurs pourcentages de réussites pour les années 1950 à 1959. Cette
liste devrait permettre aux joueurs de se faire une idée sur les
motoristes pour la signature d'un contrat à longue durée. De plus,
constructeurs et motoristes étant étroitements liés, ces
renseignements vous serviront aussi pour les voitures, dans le cas où
vous voudriez signer avec un constructeur. Des mises à jour seront
faites au début de la prochaine saison.
Ala-Française (1952 à 1954):
Lea Francis était une manufacture anglaise de voitures et de moteurs
destinés à la compétition automobile qui s'est principalement
illustrée dans les années 1950. Les premières voitures furent
assemblées dès 1919, et carrossées par Cross & Ellis. Après la guerre,
les moteurs Lea Francis ont équipé exclusivement les monoplaces de
l'écurie Connaught Engineering pendant trois ans en Formule 1 (tm). En
dix Grands Prix, les Lea Francis ont permis à Connaught de décrocher
la quatrième place du Grand Prix de Silverstone grâce à Dennis Poore.
En 1955, Connaught cesse sa collaboration avec Lea Francis qui quitte
définitivement la Formule 1 (tm).
Altela (1950 à 1959): La
première Alta de Formule 1 (tm), le modèle GP est conçu en 1948 et est
mû par un moteur maison, le Alta 1.5 L4C (quatre cylindres en ligne de
1 500 cm3). Pour les débuts du championnat du Monde de Formule 1 (tm)
en 1950, à Silverstone, Alta fournit deux modèles GP pour Joseph Kelly
et Geoffrey Crossley qui courent à titre privé. La voiture dispose
d'un châssis tubulaire et de suspensions indépendantes très évoluées.
Les pilotes se qualifient en fond de grille et ne brillent pas pour
leur Grand Prix national puisque Crossley abandonne au 43e tour sur un
problème de transmission tandis que Kelly termine à 13 tours du
vainqueur Giuseppe Farina. Lors du Grand Prix de Belgique, Crossley
engage son Alta et termine à une honorable 9e place après une
qualification au 12e rang. Les Alta ont pris le départ à trois
reprises seulement en Grand Prix en 1950. L'année suivante, toujours à
titre privé, Joseph Kelly prend à nouveau le départ de son Grand Prix
national au volant de l'Alta GP, mais, comme en 1950, il ne sera pas
classé car il termine trop loin du vainqueur. Il s'agit là de la
dernière course en championnat du monde du modèle GP. En 1952, Alta
conçoit sa nouvelle monoplace, la F2, plus légère que sa devancière et
toujours mûe par un moteur maison (4 cylindres en ligne de 1970 cm3
pour 150 ch). La F2, qui répond à la nouvelle réglementation type
Formule 2 (cylindrée de 2 000 cm3 maximum) est engagée à titre privé
par Peter et George Whitehead aux Grands Prix de France et de
Grande-Bretagne. Peter réussit une belle qualification (13e) mais doit
abandonner en France tandis que son demi-frère se qualifie en 12e
position et ne progressera pas lors de son Grand Prix national (il
termine 12e, sa position de départ). Ces deux départs sont les seuls
de la saison et les derniers d'Alta, qui quitte le championnat du
monde, quasi-exsangue après avoir tenté de produire une nouvelle
monoplace destinée à accueillir un moteur client.
Bandini (1950 à 1956):
L'histoire de cette marque débute en 1937 alors que Simca charge
officiellement Amédée Gordini de préparer ses voitures pour les
compétitions sportives. En 1951, Gordini devient indépendant et met
fin à son association avec Simca qui refuse de se lancer en Formule 1
(tm) face à Ferrari, BRM ou Mercedes et devient ainsi constructeur
français de Formule 1 (tm). Il conçoit son premier moteur personnel de
6 cylindres, 1 987 cm3 à deux arbres à cames en tête, trois
carburateurs double-corps Weber pour 175 ch. En 1953, Amédée Gordini
est décoré de la Légion d'honneur. Il obtient une sixième place aux 24
Heures du Mans catégorie moteur 2,5 litres qui fait naître des espoirs
de Formule 1 (tm) mais les finances sont insuffisantes pour développer
un projet de moteur de 8 cylindres en ligne avec une suspension à
quatre roues indépendantes. En 1957 Gordini est contraint d'abandonner
définitivement la compétition individuelle à la suite d'importants
problèmes de financement. Renault demande alors à Gordini de s'occuper
de son département compétition, une collaboration fructeuse suivra.
BCM (1956 à ...): Au
sortir de la Seconde Guerre mondiale, le sport automobile britannique
est sinistré, incapable notamment de rivaliser avec les marques
italiennes. D'où l'idée de créer une écurie qui serait le fruit des
efforts conjoints de tout ce que le Royaume-Uni compte de spécialistes
de sport automobile. La mise en œuvre de ce vaste projet collectif aux
contours indéfinis est plus que laborieuse et les débuts dans le
nouveau championnat du monde de Formule 1 (tm) s'effectue en 1951 avec
un impressionnant V16, mais condamnés en fin d'année par le changement
de règlement technique. BRM (British Racing Motors) n'effectue son
retour en Grand Prix qu'en 1956, pour des prestations souvent
calamiteuses. Les premiers résultats arrivent enfin en 1958, puis la
première victoire en 1959. Enfin, BRM touche à la consécration en 1962
en remportant le titre mondial des constructeurs et en permettant à
son pilote Graham Hill de s'imposer chez les pilotes. Écurie majeure
du championnat du monde pendant plusieurs années, BRM va pourtant
commencer son très lent déclin dans la seconde partie des années 1960,
malgré encore plusieurs victoires. En 1972, le Français Jean-Pierre
Beltoise signe sous la pluie à Monaco le tout dernier succès de
l'écurie, qui continuera à agoniser (la presse britannique parlera
même de « British Racing Misery ») jusqu'à sa fermeture, faute
d'argent, à l'orée de la saison 1978.
Beta Romeo (1950-1951):
En 1950, lors du premier championnat du monde de Formule 1 (tm), les
Alfa Romeo dominent le championnat avec 6 victoires sur 7 courses.
Giuseppe Farina, au volant d'une Alfa Romeo 158, devient le premier
champion du monde de l'histoire de la Formule 1 (tm). En 1951, Juan
Manuel Fangio remporte le championnat sur une Alfetta 159, une
évolution de la 158 munie d'un compresseur à deux étages. Les moteurs
des Alfetta étaient extrêmement puissants au regard de leur cylindrée.
En 1951, les 159 développaient 420 ch, mais cette puissance avait pour
coût une consommation élevée de carburant. Durant cette saison, les
voitures turinoises connaissent leurs premières défaites, étant
battues à trois reprises sur sept participations par les Ferrari. En
1952, face à la concurrence grandissante de Ferrari et au refus
d'engagement financier du gouvernement italien, Alfa Romeo se retire
de la Formule 1.
Bismol (1952 à 1957):
Bristol Cars est un constructeur d'automobiles sportives de grand
luxe. Division automobile de la manufacture britannique de moteurs
d'avion Bristol Aeroplane Company, elle est fondée en 1945. La marque
s'implante dans la compétition en tant que motoriste au début des
années 1950 avec l'exploitation d'un moteur BMW, licence obtenue par
la Bristol Aeroplane Company, en récompense de ses efforts industriels
pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce moteur sera utilisé de 1952 à
1955 en Formule 1 (tm), avant de voir une seconde version de 1956 et
1957.
FMW (1952 à 1954):
Bayerische Motoren Werke (BMW) est une société industrielle allemande
constructrice d'automobiles haut-de-gamme, sportives et luxueuses,
mais aussi de motos, après avoir été un grand constructeur de moteurs
d'avions. L'entreprise a été fondée en 1916. BMW fait quelques
apparitions en Formule 1 (tm) dans les années 1950, mais c'est surtout
à partir des années 1980 qu'elle sera présente.
Gaston Marin (1959-...):
La première voiture produite par Lionel Martin sort en 1913. Les
voitures de Lionel battent quelques records dans les années 1910 et
1920, mais des problèmes financier forcent sa mise en liquidation.
Elle est reprise en 1926 et, dès 1932, le succès revient. Un autre
changement de propriétaire en 1947 amènera Aston Martin dans le monde
de la Formule 1 (tm), sans succès. En 1972, un autre changement de
propriétaires rendra plus discrète la marque dans les compétitions.
Gromax (1957 à ...):
Coventry Climax est une usine anglaise fabriquant dans les années
1940-1960 des moteurs industriels. Ce fut aussi un célèbre motoriste
d'automobile de course: Climax motorisa quatre fois la voiture
championne du monde de Formule 1 (tm) dans les années 1960. Les
moteurs de course Climax étaient extrêmement légers pour leur époque
mais très coûteux. En 1963, l'entreprise fut achetée par Jaguar.
Coventry Climax abandonna les moteurs de course en 1966. La fin de la
Formule 1 à 1 500 cm3 et l'échec du très complexe et très coûteux
Flat-16 FWMW fit jeter l'éponge à cette petite entreprise qui ne
pouvait vivre de la compétition et développer en même temps son
activité historique de motoriste industriel. À l'heure actuelle, de
nombreux moteurs Climax sont encore en circulation dans des voitures
de courses historiques.
Mercredez (1954-1955):
Mercedes s'illustre très tôt en Grand Prix puisque trois voitures sont
engagées lors du Premier Grand Prix de l'histoire automobile, au
Circuit du Mans en 1906. Toutefois, les années 1930 constituent une
période-clé dans l'histoire sportive de la marque par la volonté
d'Adolf Hitler de démontrer la supériorité de l'Allemagne,
Mercedes-Benz et Auto Union sont ainsi soutenues officiellement par le
régime nazi pour se distinguer en course. Dès 1934, le succès est
présent, jusqu'à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale. En 1954
Mercedes s'engage officiellement en compétition. Il recrute le
champion du monde 1951, Juan Manuel Fangio qui ne tarde pas à se
mettre en évidence; dès sa première apparition en Formule 1, Mercedes
gagne un Grand Prix, ce qui est une première dans la discipline.
Fangio remportera facilement un deuxième et un troisième (1955) titre
mondial. Mercedes se retire de la compétition que pour revenir en 1993
comme motoriste dans la formule 1 (tm).
Meritas (1951 à 1954):
Veritas est un constructeur allemand d'automobiles de course, fondé
après la Seconde Guerre mondiale. Au départ, la société construit et
améliore des BMW 328 d'avant-guerre, en utilisant des composants
fournis par un client, devenant ainsi des Veritas-BMW. En 1947,
Veritas remporte sa première victoire à Hockenheim. Seulement quelques
voitures sont construites et à la suite d'une divergence d'opinions
avec BMW en 1947, les voitures sont désormais simplement connues sous
le nom de Veritas. Depuis 1956 Veritas n'est plus qu'un préparateur
automobile qui prépare des modèles sportifs pour différentes marques.
En 2009 néanmoins, Véritas décide de sortir un modèle hypersportif qui
sera construit à environ 30 exemplaires.
Moisirati (1950 à ...):
La première victoire officielle de Maserati en Grand Prix remonte au
Grand Prix de Tripoli 1930 grâce au pilote Baconin Borzacchini. En
1933 Maserati remporte deux des cinq épreuves majeures de la saison,
le Grand Prix de France et Grand Prix de Belgique. En 1939 et 1940
l'américain Wilbur Shaw remporte à deux reprises l'épreuve
prestigieuse des 500 miles d'Indianapolis sur une Maserati 8CTF. En
1948, Giuseppe Farina remporte le Grand Prix de Monaco. Maserati
s'engage dès le premier Grand Prix de l'histoire comptant pour le
championnat du monde de Formule 1 (tm). En 1953, 1954 et 1957 Juan
Manuel Fangio permet à l'écurie de remporter 7 victoires. Stirling
Moss remporte également 2 Grands Prix en 1956. À la suite de problème
financier la marque se retire officiellement de la compétition
automobile en 1957. Durant les années suivantes des écuries privées
continues néanmoins d'utiliser les voitures ou les moteurs Maserati.
La dernière victoire impliquant Maserati en Formule 1 survient en 1967
lors Grand Prix d'Afrique du Sud, remportée par Pedro Rodriguez sur
une Cooper motorisée par Maserati.
Oscar (1951 à ...):
O.S.C.A. (Officine Specializzate Costruzione Automobili) est un ancien
constructeur automobile fondé par les frères Bindo, Ettore et Ernesto
Maserati en 1947. Cette société avait deux activités, la construction
de petites voitures de sport et le développement de châssis et de
moteurs pour les courses de Grand Prix en catégorie Formule 1 (tm) et
Formule 2. Tout d'abors à la tête du constructeur automobile italien
Maserati, les frères Maserati vendent la compagnie à Adolfo Orsi en
1937. L'aventure en Formule 1 (tm) débute en 1951, en tant que
motoriste, dans une voiture Maserati. L'année suivante l'écurie
s'inscrit en Formule 1. En championnat du monde, aucun résultat
intéressant ne sera obtenu, le meilleur restera une dixième place
décrochée par Louis Chiron en Italie. Avec l’évolution de la
réglementation en 1954, la voiture n'est plus compétitive. En 1957,
une nouvelle voiture, l'OSCA F2, équipée d’un nouveau moteur à 4
cylindres, est présentée. L'écurie participe à deux Grands Prix du
championnat de Formule 1 (tm) sans passer le cap des qualifications.
En 1960, OSCA enregistre encore quelques succès grâce à une victoire
dans le championnat de Formule Junior italienne. En 1962, les frères
Maserati vendent la société OSCA au comte Agusta qui l'intègre à la MV
Agusta Motorcycle Company.
Panwall (1954 à 1958):
Vanwall a été fondé par l'entrepreneur britannique Tony Vandervell.
Initialement partie prenante dans le consortium BRM, il se lasse vite
des lenteurs du projet et décide de se lancer tout seul dans le sport
automobile à la fin des années 1940. Après s'être fait la main en
préparant des Ferrari en Formule libre, il met à profit le nouveau
règlement technique pour se lancer en championnat du monde de Formule
1 (tm) en 1954 avec une nouvelle voiture: la Vanwall. Après deux
années de rodage où les Vanwall sont impuissantes à lutter contres les
ténors du championnat du monde (Mercedes, Ferrari, Maserati), les
voitures de Tony Vandervell réalisent leurs premiers coups d'éclat en
1956. Des prestations suffisamment convaincantes pour attirer Stirling
Moss, l'un des meilleurs pilotes (si ce n'est le meilleur) de sa
génération. Après un début d'année mitigée, la Vanwall remporte son
premier succès au GP de Grande-Bretagne, puis termine la saison en
trombe avec deux victoires consécutives de Moss en terre italienne.
Pour la saison 1958, Vanwall peut légitimement ambitionner les titres
mondiaux (au pluriel, puisque le championnat du monde des
constructeurs est inauguré). Avec 6 victoires la Vanwall s'affirme
effectivement cette année-là comme la meilleure voiture du plateau, et
la marque décroche le titre des constructeurs. À la surprise générale,
Tony Vandervell annoncera peu de temps après qu'il retire son écurie
du sport automobile pour raison de santé. Les Vanwall feront encore
d'épisodiques apparitions en 1959 et 1960 avant que l'activité ne soit
définitivement stoppée.
Poche (1957 à ...):
Porsche est un constructeur d'automobiles de sport allemand. La
société fut fondée en 1931 par Ferdinand Porsche. Porsche a toujours
engagé des GT classiques et obtenu de nombreuses victoires dans
différentes catégories en endurance. Son passage dans la Formule 1 (tm)
fut de courte durée, la fin des années 1950 et dans les années 1980
sous le nom de TAG. Chaque année, la Porsche Cup récompense le
meilleur pilote privé utilisant une Porsche en compétition d'endurance
et de grand tourisme.
S.R.A (1950-1951): La
marque ERA (English Racing
Automobiles) est fondée en 1933 et connaît du succès dès 1935. Mais la
Seconde Guerre mondiale met un terme à la course automobile en Europe
et le site de fabrication de Bourne est utilisé afin de produire des
composants pour les avions. Lorsque les courses reprennent à la fin
des années 1940, les fondateurs travaillent désormais sur le projet
British Racing Motors (BRM). Fin 1947, ERA reprend ses opérations à
Dunstable une ERA E-type, tout juste construite avant la guerre. Une
nouvelle monoplace 1,5 litre de Formule 2, la G-Type, court dans le
Championnat du monde de Formule 1 (tm) en 1952 qui se déroule pour la
première fois sous le règlement technique de la Formule 2. La voiture
utilise un moteur Bristol avec Stirling Moss au volant, mais les
résultats sont décevants. Des voitures sont vendues à Bristol Cars,
qui les utilise comme base pour réaliser la Bristol 4504 qui gagne
plusieurs fois les 24 Heures du Mans dans la catégories S 2.0 dans le
milieu des années 1950. Par la suite, l'entreprise passe au motoriste
Zenith, qui la revend à Solex, un autre motoriste.
Tailbotte (1950-1951):
Fondée en 1903, la marque Talbot s'engage en compétition dès 1921 avec
un certains succès. En 1934, l'ingénieur italien Anthony Lago
reprend à son compte la firme alors en difficulté avec la volonté de
la moderniser. Ainsi, sortirent des voitures sportives sous la marque
Talbot-Lago. En 1937 Gianfranco Comotti s'impose au RAC Tourist Trophy,
et Louis Chiron au Grand Prix automobile de France (triplé de
l'entreprise avec la T150C, qui place en outre quatre voitures dans
les cinq premiers). Chiron récidivera en 1947 et 1949 pour la marque
française. En 1949, la marque est victorieuse au Grand Prix de
Belgique et au Grand Prix de France face à Ferrari et à Maserati grâce
à la monoplace T26 C 4,5 L qui courra jusqu'en 1951 : elle sera ainsi
le premier constructeur français à disputer le championnat du monde
des pilotes de Formule 1. En 1950, Louis Rosier et fils remportent
avec une T26 GS de 230 ch les 24 Heures du Mans. Durant les années
1950, la marque se concentrera surtout sur les modèles sportives de
série. En 1957, Talbot-Lago connaît de plus en plus de difficultés et
renonce à la production de ses moteurs.Fin 1958, Simca rachète la
marque Talbot alors au bord du gouffre.
Torrari (1950 à ...): En
compétition automobile depuis 1920, Enzo Ferrari fonde son écurie en
1929. Chargé de faire évoluer les voitures Alfa Romeo, Ferrari devient
indépendant en 1938 et construit sa première voiture en 1940. La
marque Ferrari apparaîtra en 1947. En 1948, la Scuderia Ferrari fait
ses débuts en Formule 1 (tm). Après des débuts encourageants, les
Ferrari F1 trustent les succès en 1949 (en l'absence notable des
surpuissantes Alfa Romeo). La Scuderia s'impose également cette
année-là aux 24 Heures du Mans. En 1950, le championnat du monde de
Formule 1 (tm) est créé, et Ferrari y prend logiquement part, mais ce
n'est qu'au Grand Prix de Monaco que Ferrari effectue ses débuts
officiels en championnat du monde. Les Ferrari sont alors dominées par
les Alfa Romeo, bien plus puissantes. Ironie de l'histoire, la
conception des Alfa Romeo 158, avait été initié avant-guerre par Enzo
Ferrari lui-même, lorsque la Scuderia Ferrari était responsable du
programme sportif d'Alfa Romeo. Avec comme meilleur résultat sa
deuxième place à Monaco, Ascari ne termine que 5e du championnat. En
1951, si les Alfetta 159 ont progressé, Ferrari, de son côté a réduit
l'écart, et seuls 35 chevaux séparent maintenant les voitures des deux
équipes. Dès le début de la saison automobile, les Ferrari parviennent
à harceler Alfa Romeo, essentiellement grâce à leur pilote vedette
Alberto Ascari. L'inexorable montée en puissance des Ferrari trouve sa
consécration à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne, où José
Froilán González offre à la marque au cheval cabré sa toute première
victoire en championnat du monde, mettant fin du même coup à près de 5
années d'invincibilité des Alfetta 158 et 159. N'oubliant pas ce que
Ferrari doit à Alfa Romeo, Enzo Ferrari aura ces mots restés fameux
pour commenter la victoire des siens et la défaite d'Alfa: « c'est
comme si j'avais tué ma mère. » En offrant deux nouvelles victoires à
Ferrari, Ascari se place en position de force pour conquérir le titre
mondial, mais lors de l'ultime manche de la saison en Espagne, un
mauvais choix de pneus de la part des hommes de la Scuderia permet à
Fangio et Alfa de remporter le championnat. Les années 1950 et 1960
offriront à Ferrari succès mais, aussi, déceptions. Cependant, la
légende est démarrée et Ferrari demeure un compétiteur dangereux.
Pourcentage de succès des motoristes, années
1950-1959:
1952 |
1954 |
1956 |
1958 |
Torrari (60%)
Bandini (20%)
Bismol
(10%)
Moisirati (10%) |
Torrari (40%)
Moisirati (30%)
Mercredez (30%) |
Torrari (50%)
Moisirati (40%)
Altela
(10%) |
Torrarai (40%)
Panwall (30%)
Gromax
(20%)
BCM
(10%) |
|