SAISON 1958

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Accident mortel pour Gunhaller

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N°20/SEMAINE 48

LA MACHINE DERRIÈRE L'HOMME,

ET L'HOMME SOUS LA VOITURE!

 

José Froilan Gunhaller.

Un autre drame dans le monde de la Formule Dé Un, au Grand Prix de Barcelone, José Froilan Gunhaller est décédé sous le poid de sa voiture, suite à un spectaculaire accident survenu dans le premier tour d'une course de Formule Dé 2.

Il est difficile d'expliquer la nature de cet accident, la voiture passant tout droit à un mur de pailles, devenue incontrôlable, pivotant sur elle-même. Un commissaire de course nous explique: «J'étais bien tranquille sur ma chaîse, un peu plus loin du virage, derrières les bottes de foin; demandez-moi pas pourquoi je me trouvais là, c'était ma position afin d'empêcher les spectateurs de s'approcher trop près de la piste. Bref, je fumais ma pipe, du bon tabac monsieur, je vous dis. Je le fais venir directement de Paris, c'est le meilleur. Quand soudain, je vois cette voiture passer tout droit dans le virage, fonçant à travers les bottes de foin. L'impact est tel que la voiture zigzaguait et se mis à faire des tonneaux; de beaux tonneaux monsieur. Ça me rappellait ces tonneaux de cognac que mon cousin entreposait, durant la guerre, dans son grenier. Mais fallait pas l'dire aux boches, histoire de se le garder bien au frais, pour la fin de la guerre... Quoi? Et le pilote? Ah! Oui! Bin après avoir fait plusieurs tonneaux, la voiture s'est immobilisée, à l'envers, emprisonnant le pilote dessous. Ah! Que c'était beau à voir monsieur. Ça me rappelait dans mon champ, durant la guerre, dans un bombardement qui renversa mon tracteur. Il s'est retourné, tombant sur ma truie... pas ma femme, hein! Mon cochon que je parle...»

Corpulent, José Froilan Gunhaller n'en était pas moins un redoutable compétiteur. Il était un combattant de tous les instants, ce qui lui valut le surnom  « Taureau de la Pampa. » Après avoir débuté dans le championnat du monde de Formule Dé Un en 1950 sur une Maserati pour l'écurie Nelson, avec qui il fera deux saisons, il est recruté en 1954 par l'écurie Tremblay, avec qui il remporte sa première victoire. Jusqu'à cette année, il ne s'était classé que septième ou huitième seulement, ne connaissant pas beaucoup de succès sur la piste. Son côté combattant semblait avoir disparu, de là à participer à moins de course. Mais il demeurait, tout de même, un pilote aimé par le grand patron de l'écurie Tremblay; Herman Tremblay voyait un peu de lui-même dans ce pilote argentin.

Le championnat des pilotes terminé, alors qu'il se préparait pour les courses de FD2 de fin de saison, il avait déjà mentionné à des amis qu'il pensait, peut-être, se retirer, soit à la fin de la présente saison, ou à la fin de 1960. Finalement, le destin aura choisi pour lui, lui otant la vie dans la dernière course FD2 de la saison.

 

 

 

FD1-Évolution saison 5/1958

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