N°14/SEMAINE 32 |
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LE MONDE SPORTIF DE
LA FORMULE DÉ UN |
Jehan de Rochan, en 1937. |
La popularité du
championnat de Formule Dé Un n’a cessé d’augmenter ces dernières
années. Le spectacle est de plus en plus meilleur et excitant. Les
promoteurs, autrefois si rares, sont maintenant en nombre croissant, à
frapper à la porte de la Commission Sportive Incompréhensible (C.S.!.).
Le sport motorisé se porte bien, mieux que bien même! Mais, malgré
tout, le championnat de Formule Dé Un demeure qu’un championnat de
pilotes et, la Fédération Incompétente de l’Automobile (F.!.A.) peine
à aller de l’avant avec un championnat des constructeurs.
Le président actuel de la
F.!.A., Jehan de Rochan, semble avoir du mal à mener tout ce petit
monde de la Formule Dé Un vers un objectif commun. Déjà, à la fin de
la saison 1956, il connaissait différents problèmes : difficulté à
faire accepter le Grand Prix de Monaco, le refus des membres à
intégrer un championnat des constructeurs, et discussion interminable
vis-à-vis le partage d’une voiture entre deux pilotes (refus des
membres d’annuler cette règle). Les problèmes ont continué cette
année, avec l’introduction d’une nouvelle écurie, dirigée par une
femme, chose que monsieur le président semble avoir beaucoup de
difficulté à accepter. Et sans oublier ces problèmes apparus, au Grand
Prix de Grande-Bretagne, cette année, concernant les aides apportées
par les écuries envers cette nouvelle écurie, des aides qui, parfois,
semblaient des plus douteuses. Et comment le président a réagi devant
cette situation? En partageant un simple mémo afin de résumer que ce
n’était pas bien d’agir de la sorte, rien de plus!
Sans rien enlevé à Jehan
de Rochan qui, n’oublions pas, a mis au monde le championnat de
Formule Dé Un après avoir établi les catégories de Formule Dé Un,
Formule Dé 2 et Formule Dé 3, il est clair qu’aujourd’hui, malgré tout
ses bonnes volontés, qu’il n’est plus dans le coup, que ce monde
d’après-guerre lui échappe complètement, de là à vouloir accepter
cette réalité d’une femme dirigeant une écurie de Formule Dé Un. Le
président de la F.!.A. est, aujourd’hui, bien loin de cette nouvelle
époque dans laquelle nous vivons.
En début d’année, il
mentionnait qu’il en serait à son dernier mandat, comme président de
la Fédération Incompétente de l’Automobile. Et c’est une bonne chose,
à espérer qu’il tienne promesse et qu’il laissera sa place à une
personne plus intégrée à notre époque. Mettre au monde le championnat
de Formule Dé Un est une chose, mais de maintenir sa popularité et,
surtout parvenir à continuer sa progression, est une autre. Et il est
clair que ce n’est pas avec monsieur de Rochan que la F.!.A. y
parviendra. Le sport automobile, surtout la Formule Dé Un, a besoin
d’un homme sachant mettre les pieds à terre, sachant mettre ces
messieurs du genre de monsieur le duc Tremblay au pas. Ce n’est pas
aux écuries de dire comment diriger le championnat de Formule Dé Un.
Mais il nous faudra mettre en place une personnalité forte, un homme
qui saura se faire respecter. Le comte Hadelin de Lieudekelkepar
Beaulaid se présente comme étant cet homme capable de mener à bien la
Fédération et le sport automobile. Il n’est peut-être pas jeune, mais
il sait être de son temps; à voir ces jeunes demoiselles se presser
autour de lui, on ne peut en douter!
Jehan de Rochan a fait son
temps. L’heure est de laisser la place à une idéologie différente afin
de réparer les pots cassés. Hadelin de Lieudekelkepar Beaulaid est
l’avenir, malgré son âge avancé. Malheureusement, il est seul en
liste, personne ne semblait vouloir lui porter ombrage à son élection,
cet automne. Peut-être que la Formue Dé Un vivra-t-elle une révolution
positive dans l’année à venir, ou deviendra un lieu de résidence pour
les vieux cons.
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