Le cinéma américain des
années 1950 est caractérisé par le triomphe des grandes productions
hollywoodiennes. L'arrivée du CinemaScope favorise le succès des
productions coûteuses, des films aux couleurs somptueuses, aux mises
en scènes spectaculaires, projetés sur de grands écrans panoramiques.
Toutefois, sur le plan financier, cette stratégie des gros studios
s'avère peu rentable en raison du coût élevé des investissements, de
la maintenance et du personnel, d'où une diminution du nombre des
films produits, malgré le maintien des petites compagnies
indépendantes. L'exportation et la diffusion du cinéma américain à
l'international, soutenu par le département d'État et la Motion
Picture Export Association, apporte une solution à ces difficultés
et permet d'exporter à l'étranger le rêve américain et le modèle de la
vie américaine s'opposant à la propagation de l'idéologie communiste.
Si le grand spectacle, le western, le péplum et la comédie musicale
triomphent, le film noir vit son crépuscule et la science-fiction met
en scène des invasions extra-terrestres qui semblent refléter les
angoisses liées à la guerre froide et au fantasme de l'apocalypse
nucléaire. La montée en puissance de l'Actors Studio dont
Marlon Brando demeure la figure emblématique entraîne le
renouvellement du jeu des acteurs qui composent des personnages
tourmentés à la forte charge physique et émotionnelle (James Dean).
Cela n'empêche pas le maintien des clichés du glamour hollywoodien et
de la femme objet (Marilyn Monroe, Jayne Mansfield).
Le développement de la
télévision et la migration des cadres vers la banlieue entraîne le
déclin des salles de centre-ville; la moyenne hebdomadaire de
fréquentation d'une salle de cinéma représente maintenant 23% de la
population américaine, alors qu'elle était de 42% en 1950. Un dernier
phénomène, typique de cette période est le développement rapide du
drive-in ou cinéma en plein air. S'adressant à un public jeune, il
suit les centres d'intérêt des adolescents (films sur le rock and
roll, films d'horreur à petit budget, films de série B) et préfigure
les temps à venir.
Voici les meilleurs films
de l'année 1958...
South Pacific (v.o.)
South Pacific
est un film musical de Joshua Logan, distribué par la 20th Century-Fox,
et une adaptation de la comédie musicale de Richard Rodgers et Oscar
Hammerstein II, elle-même inspirée du livre de James A. Michener (Tales
of the South Pacific). Le film met à l'affiche Rossano Brazzi et
Mitzi Gaynor dans les rôles principaux. La première a lieue le 27 juin
1958 au Kuhio Theatre à Honolulu. La salle a été rénovée
quelques semaines avant avec un système Todd-AO et un écran
Stewart Trans-Lux. $16,3M au box office. Infos:
Wikipedia
Ma Tante (Auntie Mame)
Auntie Mame est un
film américain d'après une adaptation théâtrale par Jerome Lawrence et
Robert Edwin Lee en 1956. Cette version cinématographique met en
vedette Rosalind Russell et a été réalisée par Morton DaCosta.
Distribué par la Warner Bros. $9,1M au box office. Infos:
Wikipedia
La Chatte sur un toit brûlant (Cat on a Hot Tin Roof)
La chatte sur un toit
brûlant est un film américain
réalisé par Richard Brooks, sorti en 1958. Il est basé sur la pièce du
même nom de Tennessee Williams, lauréate du prix Pulitzer en 1955. Le
film met en vedette Elizabeth Taylor, Paul Newman, Burl Ives, Judith
Anderson, Jack Carson et Madeleine Sherwood. Distribué par
Metro-Goldwyn-Mayer. $7,6M au box office. Infos:
Wikipedia
Le top 8
Les 5 autres films du top
8 de 1958. Le titre français vous mène à la page wikipedia du
film; vous pouvez voir la bande annonce du film en cliquant sur son
affiche.
Pas de
film majeur au Québec, mais un documentaire qui fait parler de
lui! Les Raquetteurs est un film documentaire québécois
réalisé par Michel Brault et Gilles Groulx. Ce film marque un
tournant dans l'histoire du cinéma par ses prises de vue.
En France, une production
franco-italo-est-allemand domine le box office: Les Misérables
est un film réalisé en deux époques par Jean-Paul Le Chanois d'après
le roman homonyme Les Misérables de Victor Hugo. Jean-Paul Le Chanois
dira de ce film: « Je considère ce film sur la générosité humaine
comme un achèvement de ma carrière. »
Quelques naissances de l'année
1958
10 mars:
Sharon Stone (actrice et productrice américaine).