N°11/SEMAINE 29 |
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LE MONDE SPORTIF DE
LA FORMULE DÉ UN |
Une voiture Mortades après guerre. |
L'histoire de l'automobile trouve ses origines sur le continent
européen alors que chacune des grandes nations contribuait à la
naissance de ce nouveau type de transport révolutionnaire. Au début
des années 1900, les grands pays de l'Europe y allaient chacun de
leurs innovations, de leurs idées, sans chercher à se nuire. L'idée
était d'aller de l'avant, toujours faire mieux, toujours aller plus
loin, et plus vite aussi. La France, l'Angleterre, la Belgique,
l'Italie et les États-Unis contribuèrent grandement au développement
de l'automobile. L'Allemagne aussi était de ce nombre, et de grands
constructeurs de ce pays participèrent à cet effort.
En 1950, la Fédération Incompétente de l'Automobile (F.!.A.) créait
le championnat des pilotes de Formule Dé Un. Dès la première saison,
les grandes nations recevaient leur Grand Prix: La Grande-Bretagne, la
Belgique, l'Italie et les États-Unis. La saison suivante, La France
faisait son entrée dans ce cercle fermé de l'automobile. Et en 1954,
par la présence de ses pilotes talentueux dans le sport automobile,
l'Argentine répondait présente à ce spectacle sportif de l'automobile.
Mais qu'en est-il de l'Allemagne, ce pays qui a su si bien contribuer
au développement de l'automobile! Pour des raisons politiques et
militaires, l'Allemagne doit payer de ses erreurs du passé et elle est
pénalisée pour sa mauvaise conduite.
Créées après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Nations
Unies déclaraient que tous les peuples étaient égaux, bien que
l'organisation continuait de pointer du doigt ce peuple allemand si
hostile au continent européen. Mais le monde change et, bien
qu'aujourd'hui l'Allemagne soit divisée en deux parties, l'Europe se
doit de continuer d'aller de l'avant, et les deux Allemagnes doivent
faire partie intégrante de cet avenir.
Aujourd'hui, l'histoire de l'automobile se poursuit avec le sport
motorisé. Les grandes nations y participent toutes, sauf l'Allemagne,
ce qui est injuste pour ce peuple de bâtisseur. L'histoire de
l'automobile passe aussi par l'Allemagne, et l'Allemagne se doit
d'être incluse dans le plus grand championnat de course automobile.
Combien de temps encore durera cette injustice? Continuer de faire
payer l'Allemagne pour ses petites erreurs, ça passe, mais la mettre
de côté pour si peu, c'est inacceptable. De plus, offrir un Grand Prix
à la République Fédérale d'Allemande ne serait-ce pas là une belle
occasion de tirer notre langue envers la République Démocratique
Allemande, soutenue par l'Union soviétique!
À quand un Grand Prix pour l'Allemagne? Il serait grand temps de
corriger cette situation. Du côté allemand, le combat se poursuit. L'Allgemeiner
Deutscher Otomobil Klub (A.D.O.K.), la fédération allemande de
l'automobile dirigée par Warner Stainless, occupe souvent les locaux
de la F.!.A., tout en obtenant le soutien du ministre des affaires
inutiles allemand, Rudolf Hitlair. Ce dernier insiste sur le fait de
voir l'Allemagne reprendre sa place sur l'échiquier européen, et à ses
yeux, le pouvoir et la puissance passera par le sport international,
et par ce grand championnat de l'automobile que représente la Formule
Dé Un.
Aujourd'hui, le passé étant dernière nous, le peuple français se
veut de devenir un grand ami avec l'Allemagne et, à notre tour,
demandons haut et fort que l'Allemagne reçoive son Grand Prix.
Continuons le combat.
Les
différents circuits à l'étude
Présentement, dans les
bureaux de la Fédération Incompétante de l'Automobile (F.!.A.) et de
la fédération de l'automobile allemande (A.D.O.K.), plusieurs circuits
sont à l'étude. Questionné à savoir quand l'Allemagne aura son Grand
Prix, le président de la F.!.A., Johan de Rochan répondait: « Le
coeur n'y est plus! Je suis souvent en désaccord avec les membres de
la Fédération. Le problème du Grand Prix allemand ne sera sans doute
pas résolu avant 1958, et je risque... j'espère... être parti avant.
Alors c'est à la fédération allemande de choisir son circuit et
d'obtenir une entente avec la Commission Sportive Incompréhensible.
Moi, je m'en fou! »
Hockeinheim |
Nürburgring (Südschleife) |
Nürburgring (Nordschleife) |
Norisring |
Nürburgring. Le premier est en
activité depuis les années 1930, le second depuis les années 1920.
Ce sont deux circuits extrêmement populaires dans le monde de la
course motorisé. Un troisième circuit figure aussi parmi les projets
réalistes, le Norisring, un circuit qui est opérationnel depuis
1947. Mais le coup de coeur, quoique moins réaliste, demeure le
Nordschleife, la grande partie routière du Nürburgring. Du côté de
la F.!.A. et de la C.S.!., ont trouve le circuit beaucoup trop long
pour la Formule Dé Un. « La Formule Dé Un,
ce n’est pas du rallye! »
Avus |
Halle Saale Schleife |
Deux
autres projets sont aussi a l'étude, cette fois moins réaliste, les
circuit devront se rafraichir afin de répondre aux exigences de la
Formule Dé Un (en clair, ils n'existent pas sur plateau de jeu): les
circuits de l'Avus et de Halle Salle Schieife. L'avus, inauguré en
1921, se trouve à Berlin, une ville déchirée par les américains et les
russes où il ne fait pas bon de vivre ces jours-ci. Le circuit de
Halle Saale Schleife est en opération de puis 1950.
Rudolf Hitlair, ministre
des affaires inutiles allemandes, le crie haut et fort:
l'Allemagne se doit d'avoir son Grand Prix. |
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